Je ne sais que dire. Parait il que notre Maeva n'est que moyennement dans son assiette (il faut que j'arrete moyennement de placer moyennement partout, c'est moyennement appréciable), alors, moi, grand sauveur des coeurs, des orphelins de l'amour, des desespérés mentaux et autres maladies écossaises, je me devais d'aller au secours de cette pauvre jeunette en perte de repères.
Parait il qu'elle aurait décider de finir bonne soeur, ou lesbienne, ou les deux. Ce à quoi je répondrais : BABABABABABABAH ! ARRETE TOI DONC TOUT DE SUITE MA PAUVRETTE !
Oui, car Maéva a mal. Et cette douleur qui l'accompagne n'est pas anodine. Elle est le résultat de 400 ans de supplices, de tristesse, de larmes et de pointes de coté.
Maéva a en effet le mal des hommes. Ô comme je la comprend, moi meme ayant cotoyé pas mal de ces individus, (ba ouais, faire STI Electronique et un BTS Systèmes Electroniques, ça aide, et j'peux vous garantir que le terme "fille" dans la classe est aussi répandu que "oh regarde un oiseau !" chez les aveugles) je ne peux qu'appuyer certains clichés typiquements masculino-virilo-cons.
Mais que serait la vie sans quelques exemples ? Je vous le demande ! (enfin non vu qu'en fait c'est moi qu'écrit et j'suis tout seul comme une grosse merdasse que je suis)
Exemple 1 :
Une fois, à la queue de la cantine, j'ai vu de mes yeux la technique de drague la plus ubuesque (aha, tu croyais que j'arriverais pas à le placer ce mot là hein ? Dans ta gueule Bernard Pivot.) qu'il m'ait donné de voir de ma VIE ! Alors tu vas me dire à juste titre "ouais mais bon t'as vécu que 22 ans Jack, te fous pas d'ma gueule baltringue, t'as cru quoi ? Que t'étais le père Fouras ou quoi ?" Aha. Jeune impertinent. Il est vrai que comparé à certains (j'exclue les morts nés, ils trichent) j'ai peu vécu. Mais ce que je voulais dire, c'est que POUR L'INSTANT, j'ai pas vu pire. Je pense. Mais je divague. Vague. Mettons donc en scène les protagonistes :
Hélène (oui parce qu'en fait je la connaissais, chut), jeune élève en S, rieuse (pour rien) et insouciante;
Une autre, qui, pour plus d'incompréhension nous appellerons Luc;
Et THE FAMOUS ONE : le gars, qu'on appellera Michel. (oui je l'utilise tout le temps, c'est parce que c'est un prénom très rigolo)
Michel, c'est le genre de gars à qui on l'a fait pas. Michel, c'est un bonhomme, un vrai. Michel, il a pas peur de poser ses cojones sur la table pour te montrer que lui, il en a, un samedi après midi en famille parce que t'as trouvé qu'il buvait son café avec le petit doigt un peu trop levé. Michel, c'est le genre de gars un peu con, elevé au grain des cons, et qui en est très fier.
Michel, c'est l'homme qui fait rever les pucelles.
Ce jeune être en pleine croissance hormonale et étant toujours tout enervé (une histoire de semence qui arrive pas à sortir parait il) arriva donc vers nos deux lycéennes. Ces dernières, ayant reconnu le male dominant, se mettent à rire. Mais pas le genre de rire comme le "AHA REGARDE MOI L'AUTRE TACHERON !", nan nan, le rire qui enerve l'homme le plus droit et le plus intègre, le rire que j'appellerais le rire de grosse connasse.
Michel, se disant "O BORDEL ELLES RIGOLENT, VAS Y MON POTE C'EST POUR TOI ELLES VONT TE BOUFFER DANS LA MAIN ET TE FAIRE DES BISOUS DANS LA BOUCHE" s'approche, doucement, accessoirement me double moi et mon supergroupe d'amis de BTS, et là...
Main sur les hanches. Direct. Sur les deux hanches. A droite et à gauche.
Magistral, Michel. Tout simplement magistral. Mais continue donc.
Michel, grand acteur (il n'y a pas de petits roles, il n'y a que des grand comédiens disait ce bien aimé Francis Huster en son temps) se retourne et feint l'exclamation :
"Hé les mecs, arretez !"
Ouiouioui.
Et il recommence.
"Roh, mais c'est pas bien ce que vous me faites faire !" Wow. Suivi d'un regard en coin de l'une d'entre elles, puis un "ouais mais c'est mes potes, ils sont chiants, blabla..." Alors que Michel était TOUT SEUL.
Bravo Michel, tu t'es fait passer pour un con, d'ailleurs t'as meme pas pu parler plus longtemps que 20m de queue dans la file.
(j'viens de voir que mon premier exemple est pas mal long, alors on en prendra que deux. Pardon, c'est ma faute de vouloir faire du romanesque.)
Aaaaah jeune plèbe, je sens que tu veux encore de mes anedoctes de connards. Ouiouioui. Je te sens frétiller ta chevelure, je sens deja ta cyprine monter dans ton corps, tu ovulerais presque de joie pour ce premier exemple. Voici donc pour toi, ton bonheur, un deuxième exemple, parce que moi j'suis comme ça, j'suis un artisan de l'amour.
Exemple 2 :
Je pourrais prendre l'exemple d'un gars, qu'on appellera pas par son prénom par anonymat, mais Brandon, pour faire plus con et ainsi aller avec son image.
Brandon était DJ (ouiouioui mesdames attentioooon attentioooon shake ton ptit popotin sur le dancefloor), mais surtout, Brandon avait l'accent normand. Alors, peut etre que pour les non normands ça parlera pas trop, mais les normands m'auront compris tout de suite. L'accent normand c'est pas vraiment un atout pour les trucs sensuels. C'est un accent qui vient du froc, quoi. Passons.
Brandon avait une voiture, une
106 phase 2 noire, qu'il avait tunnée à sa façon. Ah AH. (c'est la sienne en photo là) C'était vraiment trop beau. Les garçons, quand ça a une voiture, ça se prend vite pour un pilote (oui bon, je le fais aussi, sauf que moi je sais ce que je fais et j'le fais seul. Chut.), mais lui, il battait quand meme des records. Entre le pot "ki fait du brui, lol", la "prépa moteur" (AH AH AH !), les stickers en tout genre et les SUBS (pendant 3-4 mois le seul mot que je retenais de lui, c'était "UN SUB", et avec sa voix et son accent, croyez moi que c'est particulièrement atroce.). Alors forcément, à l'entendre, sa voiture était devenue une BOMBE, une ÉCURIE A PEDALES, le genre de bagnole ou tu te prends 4G dans la face à mi pédale, celle ou tu fais du "180 A L'AISE !" Mais le problème, c'est que vite d'autres ont voulu (plus ou moins à juste titre) lui faire fermer sa grande gueule. Et il est arrivé une fois, que cet energumène a voulu la ramener un peu trop devant un gars qui faisait du rallye, donc pas vraiment un amateur de conduite façon papy/mamy, et ils se sont donnés une sorte de parcours et il s'est fait DÉFONCER. Moi j'étais là, j'ai ri, le gars qui faisait du rallye avait tout notre soutien, Brandon ne cessait de répeter que "oui mais j'ai pas vidangé", "oui mais non" BABABABABAH ! Maintenant que j'en parle, je me rapelle etre monté avec lui et d'autres une fois, et il avait callé. AHAHAHAH !
Mais Brandon n'était pas aussi qu'un pilote à ses heures perdues, non. Brandon était aussi ce qu'on appelle dans le jargon un "ptit combinard". Oh oui.
Nous autres BTS Systèmes Electroniques, avions des oscillos. Et paf, 2 en moins. Vu qu'il y avait que nous qui utilisions cette salle et qu'on les retrouvait pas, les profs nous ont plus ou moins explicitement accusés de les avoir volés. Ah. Stupéfaction dans toute la classe. Un jeune qui avait apparrement bon esprit (c'était celui dont je parle qui faisait du rallye en fait) demanda a l'un des profs accusateurs :
"-Mais monsieur, à quoi ça servirait à celui qui a volé les oscillos de faire ça ? J'veux dire, à part pour les cours, y a pas grand interet...
- Ah, mais tu sais, un oscillo ça coute cher, il suffit qu'il le revende sur eBay et paf."
Ceci avait interpellé mon binome et moi meme, meme si lui disait (en rigolant hein) "ouais, ba moi j'veux pas etre raciste, mais y a qu'un arabe ici", et le soir meme, J'AI cherché sur eBay les memes oscillos. Et paf. Une annonce. Et à quel pseudo ? "DJBrandon" (bon évidemment c'était pas celui là hein, mais presque) OH ! J'préviens mon superbe binome que moi, tel Columbo ou Derrick, ait déniché le coupable : Brandon !
Après bon, on a pas gardé ça pour nous, on l'a balancé à 2-3 autres dans la classe qui l'ont balancé au prof (roooh, et nous qui voulions faire 50/50 sur ses 500 € de prix de vente sur eBay...) et bam. Adieu Brandon. Adieu sa voiture. Adieu sa tete et adieu son accent de bouseux.
J'épiloguerai peut etre pas sur le fait qu'un des amis à Brandon ne s'est pas privé pour dénoncer l'autre coupable, ça serait useless.
Voilà. J'crois que j'ai fait mon devoir de féministe.
Nan j'déconne,
j'aime pas les féministes non plus.
