J'ai été un peu trop absente depuis un certain temps. Enfin, à mon goût, car si ça se trouve vous étiez plutôt contents de plus m'avoir sur le dos.
Braiphe.
En fait j'écris juste pour vous dire que, si et seulement si xx + yy + zz = 0 j'ai la motivation, je ferai demain matin une petite vidéo, rien que pour vous chers fans. Non, vous ne rêvez pas, vous allez bientôt pouvoir regarder votre idole s'animer sur votre écran !
Votre rêve deviendra réalité !

En attendant, pour vous faire patienter je vous mets une image figée de cette personne fascinante que je suis.


Votre impératrice vous offre en plus un échantillon du bordel de son appartement et un bout de manche à balai.

"Bonjour j'ai une tête de psychopathe et un tee-shirt de merde"

A demain, si vous osez revenir...
 

Je préfère vous avertir : à votre place je ne lirai pas cet article. Je sais pas encore ce qu'il va y avoir dedans mais je compte m'y plaindre et vous parler de moi et des pensées qu'on ne dévoile normalement qu'à un psy sous peine de passer pour une cinglée. Le tout d'une façon complètement désorganisée et hasardeuse. Cet article ne vous apportera rien, si ce n'est la profonde conviction qu'il faut m'enfermer.
Au moins je vous aurais prévenus.

Ce soir j'ai simplement besoin d'exprimer certaines choses, personnelles. Je trouve ça pathétique de le faire ici mais écrire ça sur du papier ça fait mal au poignet, et écrire ça sur Word ça fait un peu trop impersonnel.
Donc voilà, je le fais ici, car c'est mon blog, que je m'y sens "bien".

J'ai 21 ans, et j'ai l'impression de porter sur la vie le même regard que les personnes âgées. Ma vie actuelle ne m'intéresse pas spécialement, je la vis parce que ça fait partie des règles du jeu, mais je passe pas mal de temps à me demander à quoi elle sert.
Ca fait deux ans que c'est comme ça.

J'ai toujours été d'une nature nostalgique.
Mais c'est devenu bien plus que de la nostalgie.
J'ai vécu beaucoup de bons moments à l'époque où j'allais au lycée.
Pourtant je rêvais de mon avenir, j'espérais devenir tatoueuse, j'avais l'impression que ce serait vraiment la grande vie. Ou un truc du genre quoi.
Bon au final j'ai fait un virage censé être temporaire vers le piercing, et j'ai eu l'impression que c'était "ma voie" comme on dit.
Si on m'avait décrit la fille que je suis aujourd'hui [mon appart', mon boulot, etc...] j'aurais ressenti de la fierté, je me serai dit "putain ça doit être géant".
Ce que je ressens ? Rien.
De la lassitude, de l'indifférence.
J'ai l'impression d'être simplement dans un rêve.
Pas au sens poétique du terme, non.
Dans un rêve flou, où je peux prendre n'importe quelle décision, dire ce que je veux, faire ce que je veux, sans qu'il n'y ait de réelles conséquences.
Parce qu'après un rêve, on se réveille et on reprend contact avec la réalité.
C'est ce que j'attends.


Dans la vie on a le choix.

En attendant, rien n'a d'importance, rien n'est grave.
Je pourrais me suicider. Je n'ai plus conscience de l'aspect brutal et définitif de cet acte. J'ai l'impression que c'est pas grave, même si je sais que ça l'est. Ne criez pas victoire trop tôt, ça ne fait pas partie de mes projets.


Je ne m'étonne plus de rien.
Ici j'ai déjà vu un chameau passer devant la boutique, un clochard habillé en Jésus, un chien faire du skate, et encore toutes sortes de trucs bizarres, ça ne m'a même pas fait hausser un sourcil.

Souvent, je ne ressens rien, je suis plongée dans une sorte d'hypnose qui m'empêche de voir ma vie telle qu'elle est, qui m'empêche de voir ma vie tout court.
Et parfois, comme ce soir, je prends conscience d'une cruelle réalité : Non, je ne me réveillerai pas dans mon ancienne vie.


Ouais, y a de ça.

La vie a suivi son cours, et il semble qu'elle m'ait oubliée en chemin. Elle a continué comme elle devait le faire, et je n'ai été qu'une spectatrice indifférente. Je m'y suis parfois vaguement intéressée, comme on s'intéresse parfois à une grille de mots fléchés jusqu'au moment où on se dit "non en fait je m'en fous, je vais manger un babybel".

J'avais pas une vie spécialement grandiose, mais à l'époque je ressentais des choses, je n'étais pas qu'un zombie.
Les faits qui pourraient être classifiés comme des "événements" dans ma vie ne me font rien ressentir d'intense. Comme si chaque sentiment trop intense était filtré et amoindri.
Je ne pense pas que ça se voie à l'extérieur [contrairement à Activia - paye ta vanne pourrie-].
Car je continue à réagir comme je devrais réagir. A rire de ce que je trouve drôle. Je ne ris plus de façon spontanée, je ris parce que je sais que je trouve ça drôle, mais je ressens pas ce truc en plus que vous vous ressentez quand ça vous arrive.

Ca vous parait con tout ce que je raconte, et ça l'est réellement, mais j'ai ce putain de sentiment d'être passée à côté de ma vie, et de continuer à me laisser porter là où le courant me mènera.
Peut importe la destination, je m'en fous, ma vie est déjà passée.


"Ouais et alors ?" vous dites-vous.

"Et alors j'ai pas encore fini de parler, donc déjà tu évites de me couper la parole, et ensuite soit tu te casses soit tu continues à lire sans faire chier à ouvrir ta gueule " vous répondis-je. Connards va. J'écris en jaune exprès pour vous piquer les yeux. Et allez pas me dire que vous l'avez pas mérité.



 

J'ai l'impression qu'il y a une sorte de vitre entre mes sentiments et moi.
Ou alors qu'il ne reste que les fantômes de mes sentiments.
Y a rien de mystique, c'est juste que j'essaye de vous faire comprendre ce que ça fait.


Une partie de mon cerveau [la plus stupide je pense] est persuadée que, non, tout n'est pas perdu, je vais bien finir par me réveiller et me retrouver dans ma vie d'avant.
Une vie où on me faisait chier avec des trucs que  j'avais pas envie de faire, une vie où je me disais "vivement que j'aie mon appart et mon boulot".
Maintenant y a personne qui me gueule dessus, je mange ce que je veux, je me lève tard, on m'emmerde plus avec des cours, je fais "ce que je veux".
Et ben j'ai un scoop : ça n'a rien d'extraordinaire.
Je suis juste "soulagée" d'être responsable de moi-même parce que j'ai une forte tendance à devenir une contrainte quand je suis à la charge des autres, et j'ai horreur de ça. Je préfère me foutre dans la merde et me débrouiller toute seule.

Ma vie dépend de moi. C'est peut-être ça le problème. Y a plus de surprises possibles.
Elle est fade, aseptisée, floue.


D'un point de vue extérieur je réussis plutôt bien ma vie : j'ai un boulot qui me laisse la liberté de garder mon style, j'ai peu de contraintes, j'ai trouvé une place dans une boutique dans laquelle beaucoup aimeraient travailler alors que je n'ai qu'un an d'expérience, bref, j'ai de la chance.
Pourtant, je suis pas sûre de vouloir tout ça. Je me demande même comment j'en suis arrivée là. Et pourquoi.
Parce qu'il faut avancer, c'est une certitude.
Mais j'ai beau avancer, je reste bloquée. J'ai du mal à faire le deuil de mon adolescence, et même parfois de mon enfance.
Ce temps où je me sentais vivante.

J'ai aussi l'impression que chaque partie de ma vie est une pièce de puzzle mais qu'une fois assemblé il n'a aucun sens.


Voilà lui il a compris ce que je voulais dire.


Y a toujours des cons qui me disent "Mais sooors ! Fais des rencontres ! Va en soirée !"
Honnêtement, je trouve tout ça extrêmement déprimant.
Je n'aime plus rencontrer de nouvelles personnes, car le seul lien que je crée avec est vraiment superficiel. Les gens m'ennuient. Je n'aime plus leur compagnie.
La dernière fois que je suis sortie j'ai passé ma soirée à raconter aux imbéciles qui tentaient de me draguer que j'étais thanatopracteur et que je maîtrisais le close-combat. Puis j'ai foutu une baffe à une fille aussi, je sais plus pourquoi mais elle l'avait mérité, et je me souviens que ça m'avait fait du bien. Sinon, je me suis fortement ennuyée.
Je dois être une sorte de sociopathe.
Avant, ça m'arrivait d'approfondir certaines relations, de me faire des amis, ou des trucs qui y ressemblent. A ce sujet, je suis tout à fait d'accord avec cette citation de Victor Hugo "Il n'y a pas d'amis, il n'y a que des moments d'amitié", qui est en fait une citation de Jules Renard. J'étais persuadée que c'était de Victor Hugo, j'ai du mal à croire Google sur ce coup là mais faut bien que je me rende à l'évidence. J'ai trouvé qu'un résultat qui associait cette phrase à Victor Hugo, et ça vient d'un skyblog du nom de "cookie cannibal" avec des fautes et des triples "i". Merde alors.
Donc, bref, je disais que j'étais d'accord avec Jules. Je sais plus trop où je voulais en venir avec ça. J'ai perdu le fil. Je vais chercher à retrouver le fil. Et je vais aussi chercher du chocolat, tant qu'à faire. C'est fait. J'ai tout trouvé. C'est merveilleux.
Je disais donc :
Je n'approfondis plus rien avec personne, les gens n'ont pas d'importance pour moi.
Etrangement, un gars dont j'étais amoureuse il y a fort longtemps [mais ça il l'a jamais su, ni personne d'ailleurs (vous êtes des privilégiés)] et qui m'accordait pas spécialement d'attention à l'époque m'envoie maintenant régulièrement des messages alors que je fais rien du tout, il me dit que je suis une des seules personnes qui comptent pour lui et que je suis très importante à ses yeux. J'ai du mal à concevoir pourquoi.
Je ne lui apporte strictement rien, je ne suis absolument pas présente dans sa vie, bref, le mystère total.
En tout cas, quand je repense à l'état dans lequel j'étais en pensant à lui il y a longtemps [c'est pathétique, oui, et maintenant ça me ressemble plus], je me dis que la roue tourne.
Et aussi que les gens sont imprévisibles.

Je sais plus trop quoi raconter, enfin si, mais je suis déjà perdue dans ce que je vous raconte.
Si je m'arrête pas maintenant je vais y passer la nuit.

J'exprime tout ça de façon brouillon, maladroite, mais j'écris comme ça vient.
Un peu de spontanéité dans mon monde de robot.
 

 

La trithérapie.
Autrement dit les antirétroviraux qui combattent le VIH.
Enfin qui retardent théoriquement la déclaration du Sida mais qui en attendant en profitent pour te foutre en l'air tout ton organisme.

J'écrirai bientôt sur des trucs plus joyeux, mais là je suis pas d'humeur [bon bah ta gueule écris pas alors]

Et en plus je dois aller bosser, vive la semaine 6 jours sur 7.
On s'en fout.

Je sais plus quoi dire.
C'est pas plus mal.

Au revoir.
 

 
Et elle le mérite.
Tout d'abord, sachez que madame refuse de valider mes futurs achats sur Internet sans excuse valable. Mon compte est approvisionné, mais elle ne veut rien entendre, j'ai beau tenter des dizaines, des centaines, que dis-je, des milliers de fois de procéder au paiement, elle fait semblant d'appartenir à un compte aussi vide que le crâne de Benjamin Castaldi.
Elle a envie de me faire chier, je sais pas, elle doit avoir ses règles.

En plus je voulais acheter ces chaussures :



... que vous devez tous trouver moches, mais moi je les keaphe. Et vous les keapherez vous aussi quand elles seront aux pieds du sex symbol que je suis.

Pour cela, encore faudrait-il que je puisse les acheteeeer ! [hurla-t-elle avec désespoir par la fenêtre, se retrouvant ainsi face à ce noble animal qu'est le pigeon]


J'ai déjà tout essayé. Je l'ai menacée. Je lui ai dit que je la découperai en morceaux. Que je la brûlerai. Que je la forcerai à écouter du Justin Bieber jusqu'à la fin de ses jours. La sentant trembler sous le poids de cet argument, je lui ai dit que je l'OFFRIRAI à Justin Bieber. Elle a tremblé de plus belle, mais n'a toujours pas marché.
C'est donc un fait, ma carte bancaire ne cède pas sous la menace. Ni même sous la torture. C'est une sorte de Jean Moulin des temps modernes.
Bon du coup c'est quand même un peu la classe, d'avoir une future pièce historique entre mes propres mains.

Mais quand même, je l'emmerde.



BONUS : Voici une annonce que mon propre père a laissé sur le bon coin. Oui, la folie est héréditaire.

  

Je tiens à dénoncer une escroquerie. Une machination terrible. Je soupçonne plusieurs politiciens d'être derrière tout ça, ainsi que certaines multinationales puissantes. Ils ont voulu faire tomber l'une des personnes les plus populaires, charismatiques et intelligentes de la scène politique française. Comment ? En essayant de déstabiliser cette personne. De la fragiliser. Et ils ont réussi à atteindre leur but.
Rappel des faits.

 

Il est 8h30. C'est là qu'entre en scène notre protagoniste, Maëva. Elle sort de quoi se faire un petit-déjeuner, puis s'asseoit sereinement. Elle ne se doute pour l'instant de rien. Ses deux paquets de céréales se tiennent sur la table, sagement, l'air innocent. Et pourtant. Elle saisit le paquet de... euh... céréales carrées fourrées au chocolat [bon elles ont pas de nom mais vous voyez lesquelles, les supers bonnes là]. Elle tente de l'ouvrir avec une seule main, car elle aime l'aventure. Elle parvient à séparer les deux rabats. Mais quand elle en soulève un, surprise : "AAAH, DU SANG !!!" s'écrie-t-elle avec horreur. Elle ressent soudain une douleur au niveau de son pouce, qu'elle se met donc à examiner. "AAAH, JE SUIS COUPEE !!!" s'écrie-t-elle une nouvelle fois. Puis, grâce à son esprit exceptionnellement vif, elle parvient à faire le lien :  "AAAH, C'EST MON SANG SUR LA BOITE !!!" s'exclame-t-elle, le coeur partagé entre la fierté d'avoir réussi à démêler les fils de cette intrigue, le soulagement d'avoir survécu à une telle attaque, et la conscience qu'elle aurait pu y rester si jamais elle avait eu l'idée d'ouvrir la boite de céréales avec son cou. PAF la jugulaire.

Mais ce n'est pas tout. En plus d'être victime d'une première attaque terroriste traumatisante, elle va vivre une expérience d'une profonde injustice. C'est là que le paquet de Coco Pop's entre en scène. Il est tout d'abord bien plus beau que le paquet de céréales carrées au design Monoprix [noir avec des carreaux blancs, avec un petit garçon dont la tête fait la taille d'une mongolfière, messieurs les designers, je n'aurais qu'un mot à vous dire... Pourquoi ?]. Le paquet Coco Pops, lui, est différent. Majestueux. Grand. Beau gosse quoi. Design Kellogg's, avec le singe Coco qui sort sa langue d'un air pervers. Sans doute ont-ils ciblé les zoophiles, qui sait, peut-être qu'ils représentent une part de la clientèle plus importante qu'on ne le croit. Mais je m'égare.
 

Revenons donc à notre paquet de Coco Pops.
Ce qui faisait tout son charme, c'était cette inscription mystérieuse, accompagnée d'une photo :
Découvre ta CUILLERE MAGIQUE dans ce paquet !
La photo nous montre une cuillère en plastique rose et verte. Au dos, l'explication est formelle :
La cuillère change de couleur dans le lait froid.
Jusqu'ici tout va bien. Mais ce qui est important c'est pas la chute, c'est l'atterrissage [hors-sujet ta citation]
Maëva saisit la cuillère, la trempe dans le lait froid.
RIEN.
Elle attend.
Encore RIEN.

Elle comprend alors la fumisterie dont elle est victime. Pas de cuillère magique pour elle.
Elle se sent trahie, blessée par Coco Pops. Plus que jamais elle se demande :
Pourquoi ? Pourquoi moi ? Pourquoi ai-je la seule cuillère magique qui ne l'est pas ?
Autre arnaque, un jeu au dos dit "Coco se cache dans le dessin... A toi de le trouver !". Comme elle aime les jeux difficiles, Maëva a cherché Coco.
Et elle l'a trouvée très vite, beaucoup trop vite. Pour se venger, elle lui a marav la gueule. Singe de merde.

Après ce petit-déjeuner riche en émotion, notre candidate pour 2012 la plus attendue est donc dans un état critique : un doigt coupé, une contrefaçon de cuillère magique... Elle est profondément affectée par les événements. Les derniers propos que nous avons pu recueillir auprès d'elle "J'ai survécu à une terrible attaque terroriste, j'ai eu vraiment très peur. Je suis consciente que c'est ma situation de candidate aux élections présidentielles qui me met en danger. Du coup je m'interroge, car ils pourraient aussi s'en prendre à ma famille, qui sont aussi de grands consommateurs de céréales. Je ne peux pas prendre ce risque, je songe à me retirer de la scène politique."
Une enquête a été ouverte pour retrouver l'organisation terroriste à l'origine du drame. On soupçonne d'ores et déjà un groupuscule norvégien implanté en France, réputé pour sa violence et sa volonté de mettre la France à feu et à sang. Plusieurs membres seraient déjà en garde à vue.
Quant à la cuillère magique, le groupe Kellogg's dément toute responsabilité dans cette affaire et dit penser à un détournement du paquet de céréales concerné durant son acheminement  jusqu'à Monoprix.

Nous vous informerons des suites de cette affaire dès que nous en saurons plus.